C'pas ton job l'humain ! || Matthew Carragher

**Hope S. Branwell**

C'pas ton job l'humain !

feat. Matthew Carragher

30/11/2016 - Sur les toits

Hope avait reçu son invitation pour le bal quelques jours plus tôt. L’idée de s’y rendre ne lui plaisait absolument pas, mais sa mère le lui avait demandé. Sa sœur lui avait ordonné, son frère lui il s’en fichait pas mal à vrai dire. A la veille de cet évènement, Hope avait besoin de se dégourdir les pattes, de prendre l’air, de s’occuper comme elle savait si bien le faire. Pour tout vous dire, elle avait besoin de faire des kills ! Un besoin de liberté et de mort. S’armant alors de sa lame séraphique et de quelques dagues, elle prit le chemin des toits. Elle se sentait bien plus libre sur ses derniers. Libre de ses mouvements, libre comme l’air. Activant sa rune de Mendelin, elle fut certaine que ce qu’elle s’apprêtait à faire resterait entre elle et ses démons bien trop présents à son goût !

Accroupi sur un toit d’un bâtiment qui surplombe la capitale, Hope réfléchit. Sa vie prenait un autre tournant, elle ne pouvait le nier. Sa meilleure amie avait été enlever et séquestrer jusqu’au se faire transformé contre son gré par un vampire en vampire… Elle avait perdu l’un des seuls démons qui été susceptible d’avoir des informations sur celui qui avait éliminer sa famille en l’an 2000. Démon qui été mort par les mains de Midwinter. Ce salaud était apparu comme par magie devant elle et lui avait tué son démon, comme ça. Forcément Hope lui avait gentiment répondu que ce qu’il venait de faire n’était pas bien… Vous connaissez notre petit lutin n’est-ce pas, le tout dans la gentillesse et la compassion. Le plus surprenant dans cette histoire c’est sans doute le fait que Midwinter est un chasseur d’ombre et qu’il vit à l’institut. Institut où elle vit. Et pourtant elle n’a jamais fait attention à ce Midwinter. Plus surprenant encore, elle se surprend à penser à lui en ce moment… Puis il y a cet homme-là ! Cet humain ! Argh ! Rien qu’en y pensant, voilà que la jeune femme se retrouve avec les poings serrés et la mâchoire crispé ! Pour tout vous dire, Hope a croisé Batman… vous savez ce mec qui est humain, n’a pas de super pouvoir mais qui se prend pour Dieu ? Bah… C’est presque ça. Un humain, un simple humain, avec des armes, qui chassent les créatures obscures. Vous y croyez-vous ? Hope non ! Pour elle ce n’est qu’un affront à sa nature. Hope est une Nephilim, une chasseur d’ombre, doté de rune, doté de sang d’ange. Lui ? Humain, doté de cheveux et sans doute d’alcool dans le sang. Ouais parce qu’être aussi naïf et se mettre autant en danger, Il n’y a pas vraiment de raison valable quoi !

Se relevant, elle s’étira et se tourna alors pour s’enlevait du bord et retourner sur le toit. Au loin, sur un bâtiment voisin, un mouvement attira alors son attention. Passant de bâtiment en bâtiment sans grande difficulté, elle le vit alors. « Ce n’est pas possible… » se tapant le front avec sa main, elle avança vers lui. « Tu ne comprendras donc jamais l’Humain ! » Avançant alors vers lui, elle ne reconnut. Quel accoutrement, secouant la tête, elle accepta toutefois de ricaner. « Tu sais Halloween c’était il y a un mois ! T’es en r’tard ! ». Vêtu de son capuchon, et armé jusqu’au dent, Hope se demandait bien ce qu’il chassait ce soir. S’avançant alors vers le rebord, elle regarda en bas. « Alors la pêche est bonne ? »

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**Matthew Carragher**

C'pas ton job l'humain

tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.

"Tu peux y aller, je m'occupe de la fermeture. Ne m'attends pas..." annonçais-je à ma sœur avec un demi-sourire suggérant que j'avais des projets pour la soirée. Des projets impliquant Clea, ma petite amie. Oui, cette fameuse petite amie imaginaire, nous parlons de la même personne. Clea était devenue depuis quelques mois mon échappatoire à toutes ces questions auxquelles je ne pouvais pas répondre. Mais Clea était surtout un accident involontaire, quelques mots de trop m'ayant échappé... Et patatra la terrible roue de l'imposture s'était lancée. Ma partenaire était brune aux yeux clairs, très jolie (quitte à mentir, autant aller au bout des choses...) mais très timide. Nous voulions préserver notre intimité et nous attendions d'être sûrs que notre histoire était solide avant de se présenter mutuellement à nos familles. Moi-même je n'en revenais pas de la montagne de mensonges qu'impliquait cette petite invention. J'étais le pire fils et le pire grand frère au monde.

J'étais encore perdu dans mes pensées lorsque j'encaissais la dernière cliente de la journée et je fermais derrière elle la porte de la librairie. Je retournais la petite affichette sur la mention "close", synonyme de la fin d'un service bien rempli. D'un pas décidé, je m'enfonçais dans la réserve et m'arrêtais un instant devant l'une des bibliothèques du fond. J'engouffrais ma main entre deux gros volumes d'encyclopédie pour faire coulisser un double fond secret sur la paroi murale du meuble. Le double fond renfermait un digicode sur lequel je composais rapidement le "20957". Ne me demandez pas la signification de cette série de chiffres, je n'ai pas fini d'élucider la moitié des mystères autour de père. Un petit "clic" se fit entendre et la bibliothèque voisine s'ouvrit telle une porte automatisée pour dévoiler notre cachette. Ma cachette. Et immédiatement je sus que tous mes mensonges étaient nécessaires. Mon combat en valait la peine. Je revêtais ma tenue de circonstance, légère, qui n'entravait nullement mes mouvements avant d'y apporter la touche finale: une veste dont la capuche me recouvrait une grande partie du visage. Je m'armais de deux poignards. L'un des fourreaux se trouvait sur mon mollet, le second dans le bas de mon dos. Mon carquois et mon fidèle arc pour parfirent mon équipement et j'embrassais l'obscurité et la fraîcheur de la nuit avec satisfaction.

Les toits étaient un immortel refuge en plus d'être un parfait point d'observation. Je m'y mouvais avec aisance, c'était une patrouille routinière. Je connaissais chaque prise, chaque distance entre deux toitures, chaque saut à effectuer avec précision. J'étais sur la piste d'un loup solitaire dans le célèbre quartier de Westminster et je scrutais les allées et les recoins les plus sombres en quête d'un indice ou d'une cible. « Ce n’est pas possible… » Je me retournais vers la voix venue des ténèbres en armant mon arc. En une poignée de secondes, je tenais cette maudite jeune femme en joue. La Nephilim. « Tu ne comprendras donc jamais l’Humain ! » Je détendais ma corde, rangeais ma flèche la mâchoire contractée. Je n'avais rien contre la plupart des chasseurs d'ombre. Mais j'étais horripilé par leur tendance à se croire supérieurs. Leur condescendance naturelle des descendants de Raziel me hérissait le poil. Et cette petit peste était l'arrogance incarnée. « Tu sais Halloween c’était il y a un mois ! T’es en r’tard ! » Je secouais la tête. Ce n'était pas la première fois qu'elle m'interrompait dans mes traques nocturnes. Toujours la même rengaine, le même comportement. "Je n'ai pas de temps à perdre avec toi." Je passais devant elle sans lui prêter plus d'attention. Je n'étais pas là pour me battre avec une chasseuse en manque d'occupation. « Alors la pêche est bonne ? » Je tournais la tête dans sa direction, lui adressant un dernier regard. "Ça ne te regarde pas, Nephilim." Je sautais dans le vide, crochetant une prise sur le bâtiment en contrebas pour me hisser sur son toit. Et je repris mes investigations, comme si cette rencontre fortuite n'avait jamais eu lieu.

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**Hope S. Branwell**

C'pas ton job l'humain !

feat. Matthew Carragher

30/11/2016 - Sur les toits

Hope n’en revenait pas. La tout de suite, elle était hors d’elle, surexcitée et complétement en colère contre cet humain. Comment pouvait-il être aussi stupide sérieusement ? Si elle avait eu le choix d’être humain elle aurait préférée vivre sa vie d’humain plutôt que de vivre comme cet humain. Pour tout vous dire, elle n’aurait pas aimée être une seule humaine. Même doté de la seconde vue, elle aurait eu du mal à vivre une simple vie d’humaine… Humaine… Plus elle y pensa plus elle se dégouter. Comment pouvait-elle penser à une chose pareille ? Elle n’est pas n’importe qui, elle a été choisi, elle possède du sang d’ange ! Hautaine ? Stupide ? Non pas du tout, Hope est simplement une Nephilim de sang pur !

Faisant sa ronde habituelle, elle s’était rendue sur les toits afin de décompresser un peu, un jour avant ce stupide bal. Elle n’en revenait toujours pas qu’on lui avait demandé à elle d’y aller ! Quoi qu’il en soit, ce soir ce ne sera pas robe et talon, mais plutôt tenue de chasse et lame séraphique ! Ses jouets favoris ! Seulement elle tomba sur cet humain et la soirée venait de changer de tout au tout. Elle ne s’amusera plus toute seule. Son but étant de le suivre et de lui pourrir sa partie de chasse afin qu’il comprenne qu’il n’est qu’un humain et qu’elle est là pour ce boulot. C’est vrai que la jeune rousse parle énormément, elle le sait et sait que ça énerve pas mal de monde, alors elle continue le tout avec une pointe d’humour. Seulement elle fut déçue lorsqu’il l’envoya boulet. "Je n'ai pas de temps à perdre avec toi." QUOI ? Comment ça ? Il était déjà en train de partir lorsqu’elle lui demanda si la pêche était bonne et même là il préféra la snoober : "Ça ne te regarde pas, Nephilim.".

Fronçant les sourcils, elle le regarda partir. S’il pensait vraiment s’en sortir aussi facilement… Le suivant, elle fut sur le toit d’en face un peu avant qu’il n’arrive à son tour. « Au contraire, ça me regarde ! Tu te mets en danger, mon devoir est de te protéger toi et tous les imbéciles de ton espèce ! ». Le temps était couvert, sa tenue était un pantalon noir déchiré au niveau de ses genoux, des bottes plates lui arrivant à hauteur des mollets, très confortable ! Sous sa veste de couleur noir elle aussi, elle posséder un débardeur de couleur noir qui moulé sa taille fine. Sa veste posséder plusieurs endroits où elle pouvait cacher ses dagues mais aussi une capuche qui pouvait lui couvrir le visage. Enlevant donc sa capuche de sur sa tête, elle secoua légèrement la tête pour laisser sa chevelure de feu retomber au milieu de son dos. « Mais comme à chaque fois tu vas fuir et être froid, alors je vais te faciliter la tâche et te dire que je compte bien te suivre toute la nuit s’il le faut pour m’assurer que tu ne commettes l’irréparable… ». S’avançant alors vers lui, elle le regarda de son regard froid, sans aucune émotion. « Je me fiche bien que tu sois mort ou vivant, par contre je ne tolérerai pas que toi, simple humain, brise les accords de par tes agissements ! » Secouant la tête elle se murmura à elle-même. « Crise de la quarantaine quand tu nous tiens… »

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